PROFESSEUR À PARIS SCIENCE ET LETTRE
ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES
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Nous (les scientifiques) avons échoué dans notre tâche d’élucider les mécanismes débouchant sur les morsures des requins sur les humains en commettant l’erreur de vouloir modéliser les morsures avec une approche spatio-temporelle se focalisant sur les facteurs environnementaux (extrinsèques aux requins). Je porte avec mon équipe une hypothèse disruptive qui recentre la problématique sur le comportement individuel des requins, qui auraient des personnalités très marquées, à même de structurer leur comportement vis à vis de l’Homme. Cette hypothèse a été validée scientifiquement en 2018 (voir Clua and Linnell 2018) et nous sommes sur le point de prouver qu’un même requin pouvait récidiver après une première morsure sur l’humain (Clua et al. en prép.). L’existence « d’individus à problème » engage à envisager la gestion du risque sous un angle différents, en ciblant ces animaux plutôt qu’en mettant en oeuvre des campagnes de régulation aveugle des squales après une morsure fatale (voir ci-contre).
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Dès lors que nous avons prouvé l’existence « d’individus à problème » au sein des populations de grands requins en mesure de s’en prendre à l’humain (voir ci-contre), l’objectif est de pouvoir retrouver le requin mordeur. Pour ce faire, nous proposons de mettre en œuvre des protocoles médico-légaux améliorés qui inclueraient notamment l’écouvillonnage systématique des plaies des victimes afin de récupérer l’ADN résiduel du requin mordeur. Des analyses génétiques Ad Hoc permettent ensuite de définir non seulement l’espèce mais aussi le profil génétique individuel du requin (PROGENIR). En parallèle, nous proposons de mener des campagnes de pêches non létales afin de dresser une liste la plus complète possible, au sein de l’espèce concernée, pour avoir à la fois le profil génétique des individus potentiellement dangereux, et être capable de les reconnaître instantanément, soit visuellement (photo-identification) soit via des tags ou puces électroniques (après recapture). En cas de morsure, l’ADN du requin mordeur est comparé à la base de données et le requin potentiellement identifié en vue de sa neutralisation sélective. Cette approche est scientifiquement validée (voir Clua et al. 2020) et sa mise en œuvre ne coûterait pas plus cher que les mesures actuellement mise en œuvre, à la fois chère et souvent peu efficaces.
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ONE SHARK
ll est communément accepté que les populations de grands prédateurs animaux terrestres (tels que les ours ou tigres par exemple) comptent en leur sein des « individus à problème » qui s’en…
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